Remi(com): »Les banques nous délèguent de plus en plus de dossiers »

Remi(com): »Les banques nous délèguent de plus en plus de dossiers »

décembre 18, 2025 Non Par Edouard Bolleter

Solution professionnelle dédiée aux acteurs de la banque et de la finance, Remi(com) a été fondée en 2004 par Olivier Nimis. Plus jeune dirigeant d’entreprise de Suisse lorsqu’il se lance à son compte à 17 ans, il crée une chaîne de distribution dans le domaine informatique. Lorsqu’il souhaite vendre sa société pour relever un nouveau défi, il constate rapidement l’absence d’accompagnement structuré dans ce domaine. «Tout était à créer dans la remise de commerces et la transmission d’entreprise», se souvient-il.

Aujourd’hui, il analyse un secteur majeur pour les financiers, gestionnaires indépendants, business angels et family offices: celui des transmissions d’entreprise en Suisse. «Nous collaborons systématiquement avec ces acteurs», précise-t-il. Pourtant, aborder ce sujet reste délicat pour un banquier privé, tant les risques de conflits d’intérêts sont nombreux: tensions entre patrimoine privé et professionnel, enjeux liés au crédit, arbitrage entre un acheteur interne ou externe, connaissance limitée du marché, ou encore difficultés à identifier un repreneur adapté. «Il est toujours délicat pour un acteur de la finance de privilégier un de ses clients dans une phase de croissance externe au détriment d’un autre ou d’une solution externe», souligne Olivier Nimis. Cette complexité explique pourquoi les banques se tournent de plus en plus vers des intermédiaires neutres comme Remi(com).

Il observe par ailleurs une tendance forte: «Les banques nous confient davantage de dossiers pour des successions, qui requièrent une relation de confiance entre vendeur, acheteur et intermédiaire. Cette compétence de proximité, dont nous disposons depuis longtemps, répond à un besoin croissant des clients bancaires, ajoute-t-il. Notre neutralité – nous n’avons aucune relation d’affaires préalable avec les parties – est un atout clé!» En s’imposant comme un des rares acteurs à proposer une gamme aussi large de mandats, Remi(com) couvre des domaines variés et des transactions allant de 200 000 à 80 millions de francs. Un spectre unique qui profite à son réseau d’acheteurs et de vendeurs, notamment en Suisse romande. Olivier Nimis note cependant la rareté des PME de qualité sur le marché suisse. Il relève aussi l’attrait des banques pour le secteur hôtelier, dans lequel de nombreux établissements sont disponibles depuis des mois. «Là encore, des compétences spécifiques sont indispensables, et nos services sont souvent sollicités», conclut-il.