2024, l’année d’une certaine normalisation

2024, l’année d’une certaine normalisation

février 14, 2024 Non Par La rédaction

Selon la BCGE, la modération de l’inflation entraîne une stabilité attendue des taux d’intérêt, qui, à son tour, offre une plus grande visibilité aux entreprises n’ayant pas interrompu leurs investissements. Les tensions géopolitiques existantes ne semblent pas pour l’heure affecter ce scénario. Pour 2024, l’inflation en Suisse se situera en moyenne à 1,2% et la croissance du PIB devrait atteindre 1,3% au niveau national et 1,2% à Genève

Après les pics d’inflation atteints durant le premier semestre 2023, les manœuvres des banquiers centraux ont produit leurs effets. Partout, l’inflation recule et s’établit en rythme annuel à 3,2% aux États-Unis, 2,4% en Europe et 1,4% en Suisse. Pour la première fois depuis la période du covid, les prix de l’alimentation et des biens industriels baissent. Conséquence logique, Fed, BCE et BNS semblent vouloir marquer une interruption au cycle de resserrements de leurs taux directeurs qui atteignent ainsi un palier. La lutte contre l’inflation s’est révélée d’autant plus efficace que les prix de l’énergie n’ont pas connu de nouvelle hausse majeure. Les tensions géopolitiques pourtant persistantes, en Ukraine et au Proche-Orient, ne semblent pas avoir de répercussions sur les prix et même la diminution des quotas de production de pétrole par l’OPEP est compensée par une hausse de la production aux États-Unis. En outre, s’agissant de son cas spécifique, la Suisse profite également de la force du franc qui s’apprécie contre ses principales devises partenaires et assure ainsi une protection contre l’inflation des produits importés.

Les entreprises actives dans les secteurs défensifs sont particulièrement bien orientées, à l’image notamment de l’industrie pharmaceutique qui représente près de 30% des exportations suisses. Elles porteront la croissance en Suisse en 2024. Le marché immobilier y contribuera aussi, le relèvement des taux n’ayant pas eu d’impact significatif. En effet, une bonne part des hypothèques a été souscrite sur des durées longues; elles ont ainsi constitué un coussin de protection contre le renchérissement des crédits. En parallèle, la demande toujours excédentaire par rapport à l’offre soutient les prix et l’immigration à nouveau dynamique soutient la demande de logements.