Les enjeux de l’éducation dans un monde post-pandémie

Les enjeux de l’éducation dans un monde post-pandémie

décembre 5, 2022 Non Par Invité(e)s

L’éducation est le fondement d’une société développée et de la responsabilité citoyenne. En effet, la capacité de lire et écrire, d’acquérir une formation de base et des compétences professionnelles sont essentielles pour comprendre le monde, mettre en perspective, innover, construire son avenir, s’assurer de revenus et devenir un citoyen actif. 

Comme l’a dit Nelson Mandela, « l’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde ». L’éducation permet de contribuer à gérer les enjeux majeurs de notre temps : lutte contre la pauvreté, bataille contre la désinformation et la propagande, respects des droits humains et des libertés individuelles, promotion du libéralisme et de la démocratie, lutte contre le réchauffement climatique, respect de la biodiversité et développement d’énergies alternatives.

Lancement de FORWARD

C’est fort de cette conviction que REYL Intesa Sanpaolo a décidé de renforcer son engagement citoyen dans le domaine social et environnemental en analysant l’état de l’éducation numérique au niveau mondial. Pour ce faire, la Banque a réalisé un rapport – intitulé FORWARD (www.reyl.com/forward/) – qui attire l’attention sur le défi que représente l’éducation de la prochaine génération dans un monde numérique.

Andreas Schleicher shares his views with FORWARD on the evolution of the global education system. Schleicher discusses how learning was impacted by the pandemic and shares his insight on how the use of digital technology can help to reshape education and accelerate positive change.

FORWARD étudie la manière dont le monde de l’éducation a évolué depuis l’environnement pré-pandémique jusqu’à l’adoption rapide de l’apprentissage en ligne, en analysant les changements radicaux attendus depuis longtemps dans le secteur, ainsi que l’impact démesuré que le COVID-19 a eu sur les communautés les plus défavorisées.

L’éducation qui, d’un point de vue historique, a commencé comme un échange interactif entre maître et élève à travers les livres et l’écrit, a fait un grand saut dans l’inconnu au cours des trois dernières décennies avec l’émergence du web. Une éducation de qualité, inclusive et équitable, est le but No 4 des Objectifs de développement durable (ODDs) des Nations Unies. En effet, l’accès à l’éducation est un élément clé de résilience dans la société. 

2000 milliards d’heures d’école perdues

Selon les estimations d’un rapport conjoint de la Banque mondiale, de l’UNESCO et de l’UNICEF, plus de deux ans après le début de la pandémie, moins de la moitié des 197 pays de la planète mettent en œuvre des stratégies de reprise de l’apprentissage à grande échelle pour aider les enfants à rattraper leur retard, alors que 2 000 milliards d’heures d’école en présentiel ont été perdues depuis deux ans dans le monde en raison des fermetures d’écoles. 

FORWARD analyse la manière dont la pandémie a joué un rôle de catalyseur, en cristallisant une révolution des communications et de la diffusion de contenu dans l’éducation, en gestation depuis des décennies. Il souligne la transformation irrévocable de la salle de classe traditionnelle, notamment par l’utilisation de la technologie et la distribution en différé de l’enseignement à la convenance de chaque étudiant.

Pourtant, bien que l’éducation soit de plus en plus accessible à tout moment et en tout lieu pour un petit nombre de personnes, le rapport met en garde contre le fait que les avantages découlant des avancées technologiques pourraient encore rester hors de portée d’un grand nombre de personnes.

L’invasion russe de l’Ukraine a également mis en lumière le fait que les enfants sont souvent parmi les plus touchés par les déplacements de population. Selon l’UNICEF (chiffres de juin), près de deux enfants ukrainiens sur trois ont dû fuir les combats : il est donc primordial de comprendre le rôle que la technologie peut jouer pour les aider à retrouver tout ou partie de leurs besoins éducatifs. 

Plus de durabilité et d’inclusion

L’allocation de capitaux privés et institutionnels devient ainsi un facteur essentiel d’un changement radical vers plus de durabilité et d’inclusion. C’est dans cette optique que la Banque a lancé il y a deux ans sa filiale de gestion d’actifs, Asteria Investment Managers, exclusivement dédiée à l’investissement à impact social et environnemental. Le cas de l’Afrique est éclairant à ce sujet. Face aux nombreux défis de l’éducation en Afrique, une dynamique entrepreneuriale porteuse de solutions innovantes est en train d’émerger. Les investisseurs d’impact, caractérisés par leur intention de générer un impact social et environnemental positif, veulent apporter un appui décisif à cette dynamique. Des solutions de e-learning aux plateformes de cours par SMS en passant par des séances de coaching pour enseignants (ed-tech), les entrepreneurs et philanthropesexpérimentent de nouveaux modèles pédagogiques pour s’affranchir des contraintes matérielles qui entravent depuis longtemps des systèmes éducatifs entiers. 

Comme l’a dit le poète anglais William Wordsworth, «apprenons du passé pour profiter du présent, et du présent pour mieux vivre dans le futur ». L’importance de l’utilisation des technologies numériques dans l’éducation constitue une priorité stratégique essentielle et la Banque souhaite que ce rapport attire davantage l’attention sur la nécessité d’intensifier les efforts afin de contribuer à l’épanouissement de la prochaine génération. 

Dr. Jérôme Koechlin, spécialiste de la communication et des affaires internationales, est actuellement Responsable Communication chez REYL & Cie et membre de la Fondation Aventinus. Il a été journaliste, correspondant de guerre et haut fonctionnaire d’Etat, et est l’auteur de plusieurs ouvrages et de nombreux articles sur les affaires internationales.