PensFlex, la Fondation collective qui apporte liberté et flexibilité dans la prévoyance
avril 18, 2016Giulio de Angelis
Responsable clientèle & consultant en prévoyance professionnelle, PensExpert, Lausanne
La tendance en matière de prévoyance professionnelle est d’offrir des solutions plus flexibles aux indépendants, entrepreneurs, cadres et dirigeants d’entreprises. Pour cela, le spécialiste de la prévoyance PensExpert a fondé en 2000 la Fondation collective PensFlex. Elle propose des plans de prévoyance cadres créatifs et à valeur ajoutée, de type « Bel-Etage », avec gestion individualisée des avoirs selon les besoins de chaque assuré.
Giulio de Angelis est responsable clientèle et consultant en prévoyance professionnelle chez PensExpert à Lausanne. Il est notamment en charge du conseil à la clientèle de PensFlex en Suisse romande. Il explique les avantages de la Fondation PensFlex et propose ses conseils avisés pour mieux planifier sa retraite.
1. Quel est le profil type du client de la Fondation collective PensFlex ?
La Fondation propose des plans de prévoyance cadres de type « Bel Etage », destinés aux personnes dont le salaire dépasse les 126’900 francs, équivalent à la limite maximale du fonds de garantie LPP. A partir de là, PensFlex offre des solutions de prévoyance adaptées aux besoins des indépendants, notamment de professions libérales telles que médecin, avocat ou notaire, qui ont au moins un employé, ainsi que des PME. De fait, nombre d’entreprises dont s’occupe la Fondation proviennent du secteur de la finance.Toutefois, la gestion individualisée des avoirs de retraites, qui paraît en effet complexe de prime abord, attire également une grande variété d’entreprises, dans tous les secteurs de l’industrie ou des services.Ajoutons que la qualité des prestations de prévoyance est aussi un excellent moyen d’attirer les talents et de les retenir. D’autant plus pour les PME qui souhaitent se démarquer des multinationales.
2. Flexibilité et liberté sont les leitmotivs de PensExpert. Comment ces valeurs s’illustrent-elles ?
La flexibilité découle de la première révision de la LPP, le 1er janvier 2006, qui a introduit le libre choix de la stratégie de placement dans la partie surobligatoire. PensFlex propose des plans de prévoyance sur mesure, adaptés de manière précise aux besoins, aux objectifs et au profil de risque de chaque assuré. Concrètement, le client qui souhaite instaurer un plan PensFlex pour lui et ses cadres a différentes possibilités. D’abord, il détermine dans le plan de base son propre degré de couverture des risques, tels que décès ou invalidité, jusqu’au niveau du salaire AVS (126’900 francs). Ensuite, il plafonne l’épargne au même niveau. Enfin, il peut mettre en place un plan « Bel-Etage » pour la partie de salaire supérieure à ce montant, offrant ainsi le libre choix de la stratégie de placement aux assurés, dans le respect des normes de l’OPP2.
3. En tant que conseiller de prévoyance, comment accompagnez-vous alors vos clients dans l’élaboration d’un plan de prévoyance adapté à leurs besoins ?
Parmi les assurés, il faut distinguer les indépendants et actifs de professions libérales (avocats, médecins, etc.), des PME en société anonyme ou à responsabilité limitée.
Dans le premier cas, nous vérifions d’abord l’existence ou non d’un 2e pilier. Si le demandeur n’en a pas, nous lui proposons une solution unique dans la partie surobligatoire, couvrant au moins un employé. Nous analysons ensuite sa situation familiale (marié, divorcé, enfants ou non), son patrimoine (immobilier, actions, etc.), l’horizon de temps à disposition et son train de vie, afin de définir le niveau des prestations. Selon ces différents éléments, la personne intéressée pourra ainsi bénéficier de prestations améliorées, telles qu’une meilleure protection en cas de décès pour les survivants ou une meilleure rente d’invalidité. Nous pourrons également définir le montant de son épargne et analyser l’opportunité d’effectuer des rachats de lacunes de cotisations.
Dans le cas d’une PME en SA ou Sàrl, il faut tenir compte de sa taille, de la politique sociale et financière de l’entreprise, de la structure de prévoyance des employés qui seront assurés (niveau de couverture de base, etc.), ainsi que du niveau des salaires, de leur propension au risque et de leur situation familiale. C’est en fin de compte l’employeur qui décide, mais il arrive que ce dernier demande à ce que les solutions soient présentées à l’ensemble des futurs assurés. Une fois le plan défini, chaque assuré peut alors bénéficier de la gestion individualisée de ses avoirs.
4. Vous avez mentionné le rachat parmi les outils d’optimisation de la prévoyance. Comme l’utiliser à bon escient ?
Le rachat peut être extrêmement rentable : il réduit le revenu imposable, est entièrement déductible de l’impôt et bénéficie des rendements du portefeuille. Le calcul de la déduction fiscale se base sur le taux marginal d’imposition. Par exemple, un rachat de 100’000 francs avec un taux de 30% ne coûtera en réalité que 70’000 francs.
Cela dit, gardons à l’esprit que le but premier d’un rachat est d’investir dans sa prévoyance, pour sa retraite. L’attrait fiscal est la résultante de cet investissement. L’horizon de temps, la capacité de rachat, le salaire, le potentiel d’épargne et l’existence éventuelle d’avoirs en libre passages ont déterminants pour calculer le montant des rachats et les planifier.
5. Les clients de PensFlex peuvent s’impliquer personnellement dans la gestion de leurs avoirs. Ne courent-ils pas ainsi de plus grands risques ?
La gestion des avoirs dans le cadre d’un plan de prévoyance cadre s’apparente à celle du private banking. Dans les limites légales, les assurés peuvent décider librement de placer leur capital dans des portefeuilles dont les niveaux de rendements sont plus ou moins élevés, selon leur profil de risque. Avec la dépression boursière actuelle et son impact négatif sur les performances des caisses de pension, l’assuré couvert par un plan cadre peut également saisir l’opportunité d’effectuer des rachats auprès de PensFlex. Cette démarche lui permettra non seulement de mieux planifier sa retraite et d’obtenir des déductions fiscales, mais également de bénéficier des plus-values d’une relance boursière, en fonction de ses choix de placements. Les risques existent évidemment que les placements s’avèrent moins rentables que prévus. Mais contrairement à une institution qui applique la solidarité entre les assurés et dont seul le conseil de fondation décide des stratégies de placement pour tous les clients, l’assuré de PensFlex assume seul la responsabilité individuelle de ses choix. Toutefois, il a la possibilité de modifier en tout temps sa stratégie de placement et de suivre l’évolution des marchés financiers.
6. PensFlex collabore avec des banques partenaires. Quels sont les avantages d’une telle coopération ?
PensFlex collabore en effet avec les banques Notenstein La Roche Banque Privée, Edmond de Rothschild (Suisse) SA et Reichmuth & Co, qui sont en charge de la stratégie de gestion. Grâce à ces partenariats, les clients peuvent choisir l’établissement qui correspond le mieux à leurs souhaits. Ceci est gage d’indépendance et de flexibilité. Rappelons que PensFlex est une fondation collective, et que c’est donc l’employeur qui établit le plan de prévoyance qui le couvrira, ainsi que ses proches collaborateurs. Le choix de la banque est un argument encore plus déterminant en sachant que notre solution PensFlex pourra s’adapter à la situation privée de l’assuré en matière d’investissements.
7. Que se passe-t-il lorsqu’un assuré quitte sa caisse de pension?
S’il se retrouve au chômage ou montre son intention de poursuivre une autre activité professionnelle, il lui sera demandé de transférer ses avoirs auprès d’une institution de libre passage. De plus, s’il n’a pas encore atteint l’âge de la retraite anticipée et possède un plan de prévoyance cadre de type « Bel-Etage », nous lui recommandons de splitter son capital auprès de deux fondations. Cela lui permettra de casser la progressivité de l’impôt lors du paiement en espèces, chaque paiement pouvant être échelonné dans le temps. Les Fondations Independent et PensFree répondent à ce besoin.
8. D’après vous, quelles sont les tendances actuelles en matière de prévoyance flexible ? Quel type de produit allez-vous proposer à l’avenir ?
C’est évidemment à la direction de PensExpert de déterminer ces aspects. Quoi qu’il en soit, la tendance est à une plus grande souplesse, notamment en ce qui concerne l’âge de la retraite et la gestion dans la partie surobligatoire. Parmi les produits d’avenir, la possibilité d’utiliser son hypothèque sur son propre logement pour financer sa prévoyance devrait se renforcer.
Règles du jeu pour les rachats
- Après un versement anticipé (OEPL):
aucune possibilité de rachat - Assuré en provenance de l’étranger dès 2006:
restriction de rachat pendant 5 ans - Choix du versement en capital:
délai de blocage de 3 ans après le dernier rachat - Prévoyance de base et pour les cadres:
application commune de la règle du délai de blocage - Divorce:
les rachats suite au divorce sont à effectuer avant les rachats
ordinaires - Comptes de libre passage:
prise en compte de tous les avoirs de prévoyance accumulés - Prévoyance de base:
prise en compte de la surcapacité des avoirs de la CP